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Question

Bonjour j’ai commandé un tout petit peu le début de mon sujet de réflexion malheureusement je n’arrive pas a finir et je n’ai aucunes idées,c’est pour demain j’aimerais tant que quelqu’un m’aide svp merci :)
Bonjour j’ai commandé un tout petit peu le début de mon sujet de réflexion malheureusement je n’arrive pas a finir et je n’ai aucunes idées,c’est pour demain j’

1 Réponse

  • D’ordinaire, nous nous sentons libre

    lorsque personne ne nous commande. Si nous devons obéir, nous

    avons le sentiment de ne plus agir à notre guise, de ne plus

    être vraiment libre. Ces idées paraissent évidentes.

    Peut-on pourtant les accepter sans examen? Peut-on simplement opposer

    liberté et obéissance? Obéir, est-ce réellement

    et nécessairement renoncer à être libre?

    Avant de répondre à cette

    question, pour mieux la comprendre, il faut en étudier les

    concepts principaux.

    Qu’est-ce qu’obéir? C’est

    essentiellement se soumettre à quelqu’un ou quelque chose:

    faire ce que demande un supérieur, se conformer à une

    règle morale, à un commandement religieux, à une

    loi juridico-politique. Ce n’est pas exactement être soumis à

    une force supérieure ou à une loi naturelle qui

    contraint: l’obéissance suppose la capacité de désobéir

    et on ne « désobéit » pas à

    une loi naturelle comme par exemple la loi de la pesanteur.

    L’expression « être

    libre » peut être analysée sur deux plans. En

    effet, être libre sur le plan moral ou politique celui qui a le droit

    de faire ceci ou cela. Mais sur le plan de ce qu’on pourrait nommer

    la liberté naturelle, je suis libre dans la mesure où

    je suis l’auteur de mes actes, le véritable responsable de ma

    conduite, que celle-ci soit conforme ou non à ce que j’ai le

    droit de faire. C’est par conséquent sur ces deux plans qu’il

    convient d’examiner si l’obéissance implique ou non un

    renoncement à sa liberté, en précisant la

    signification que peut prendre ce mot de renoncement.

    Première Partie

    A première vue, obéir,

    c’est en effet renoncer à être libre, c’est-à-dire

    abandonner volontairement sa liberté naturelle. Celui qui se

    soumet à la volonté d’un autre, en effet, a choisi de

    lui remettre son pouvoir de décision. On pourrait dire qu’il a

    choisi de ne plus choisir, décidé de ne plus décider,

    qu’il s’est libéré de sa liberté.

    Mais à la réflexion,

    cette renonciation volontaire décharge-t-elle vraiment le

    sujet de sa liberté? On sait qu’il ne suffit pas, pour excuser

    ou justifier sa conduite, de dire qu’on a fait qu’obéir aux

    ordres reçus. Dans cette perspectives, Jean Paul Sartre

    dénonce la « mauvaise foi » par laquelle

    nous cherchons à fuir nos responsabilités. Nous

    voudrions nous dissimuler à nous-mêmes notre

    responsabilité radicale par une sorte de mensonge qui fait que

    nous nous pensons comme une chose, déterminée par des

    causes extérieures, alors que nous existons comme conscience

    libre, que nous sommes « condamnés à être

    libre », condamnés à choisir.

    Une conscience libre qui renoncerait

    réellement à sa liberté est tout à fait

    inconcevable et contradictoire. Elle affirmerait sa liberté

    dans l’acte même par laquelle elle prétendait s’en

    défaire. En ce sens, l’obéissance ou la désobéissance

    sont toujours les décisions d’une conscience qui ne peut pas

    ne pas choisir et découvre, dans l’angoisse, qu’elle n’a pas

    la liberté de fuir sa liberté.

    Le problème n’est plus le même

    si l’on exerce sur ma volonté une contrainte telle que je

    n’aie plus le pouvoir de choisir. Mais où s’arrête ce

    pouvoir? Où commence la contrainte qui prive le sujet de

    liberté? Sans examiner toutes les difficultés que

    soulèvent ces questions, on peut rappeler que des hommes,

    lorsqu’ils jugent inacceptable ce qu’on prétend leur imposer,

    vont jusqu’à risquer leur vie (grèves de la faim par

    exemple). De tels exemples donnent au moins à penser que

    lorsqu’on obéit, on a pu choisir de ne pas désobéir.

    Transition

    S’il paraît impossible de dire

    qu’obéir, c’est nécessairement renoncer à sa

    liberté naturelle, c’est que, comme l’écrivait

    Rousseau, « renoncer à sa liberté, c’est

    renoncer à sa qualité d’homme. Une telle renonciation

    est incompatible avec la nature de l’homme ». Elle est en

    quelque sorte logiquement impossible. Comment concevoir alors une vie

    sociale, par ailleurs nécessaire à l’humanité?

    L’obéissance à des lois communes n’implique-t-elle pas

    nécessairement qu’on renonce à sa liberté

    naturelle pour se contenter de droits limités?