Bonjour j’ai commandé un tout petit peu le début de mon sujet de réflexion malheureusement je n’arrive pas a finir et je n’ai aucunes idées,c’est pour demain j’
Question
1 Réponse
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1. Réponse tatiana2918
D’ordinaire, nous nous sentons libre
lorsque personne ne nous commande. Si nous devons obéir, nous
avons le sentiment de ne plus agir à notre guise, de ne plus
être vraiment libre. Ces idées paraissent évidentes.
Peut-on pourtant les accepter sans examen? Peut-on simplement opposer
liberté et obéissance? Obéir, est-ce réellement
et nécessairement renoncer à être libre?
Avant de répondre à cette
question, pour mieux la comprendre, il faut en étudier les
concepts principaux.
Qu’est-ce qu’obéir? C’est
essentiellement se soumettre à quelqu’un ou quelque chose:
faire ce que demande un supérieur, se conformer à une
règle morale, à un commandement religieux, à une
loi juridico-politique. Ce n’est pas exactement être soumis à
une force supérieure ou à une loi naturelle qui
contraint: l’obéissance suppose la capacité de désobéir
et on ne « désobéit » pas à
une loi naturelle comme par exemple la loi de la pesanteur.
L’expression « être
libre » peut être analysée sur deux plans. En
effet, être libre sur le plan moral ou politique celui qui a le droit
de faire ceci ou cela. Mais sur le plan de ce qu’on pourrait nommer
la liberté naturelle, je suis libre dans la mesure où
je suis l’auteur de mes actes, le véritable responsable de ma
conduite, que celle-ci soit conforme ou non à ce que j’ai le
droit de faire. C’est par conséquent sur ces deux plans qu’il
convient d’examiner si l’obéissance implique ou non un
renoncement à sa liberté, en précisant la
signification que peut prendre ce mot de renoncement.
Première Partie
A première vue, obéir,
c’est en effet renoncer à être libre, c’est-à-dire
abandonner volontairement sa liberté naturelle. Celui qui se
soumet à la volonté d’un autre, en effet, a choisi de
lui remettre son pouvoir de décision. On pourrait dire qu’il a
choisi de ne plus choisir, décidé de ne plus décider,
qu’il s’est libéré de sa liberté.
Mais à la réflexion,
cette renonciation volontaire décharge-t-elle vraiment le
sujet de sa liberté? On sait qu’il ne suffit pas, pour excuser
ou justifier sa conduite, de dire qu’on a fait qu’obéir aux
ordres reçus. Dans cette perspectives, Jean Paul Sartre
dénonce la « mauvaise foi » par laquelle
nous cherchons à fuir nos responsabilités. Nous
voudrions nous dissimuler à nous-mêmes notre
responsabilité radicale par une sorte de mensonge qui fait que
nous nous pensons comme une chose, déterminée par des
causes extérieures, alors que nous existons comme conscience
libre, que nous sommes « condamnés à être
libre », condamnés à choisir.
Une conscience libre qui renoncerait
réellement à sa liberté est tout à fait
inconcevable et contradictoire. Elle affirmerait sa liberté
dans l’acte même par laquelle elle prétendait s’en
défaire. En ce sens, l’obéissance ou la désobéissance
sont toujours les décisions d’une conscience qui ne peut pas
ne pas choisir et découvre, dans l’angoisse, qu’elle n’a pas
la liberté de fuir sa liberté.
Le problème n’est plus le même
si l’on exerce sur ma volonté une contrainte telle que je
n’aie plus le pouvoir de choisir. Mais où s’arrête ce
pouvoir? Où commence la contrainte qui prive le sujet de
liberté? Sans examiner toutes les difficultés que
soulèvent ces questions, on peut rappeler que des hommes,
lorsqu’ils jugent inacceptable ce qu’on prétend leur imposer,
vont jusqu’à risquer leur vie (grèves de la faim par
exemple). De tels exemples donnent au moins à penser que
lorsqu’on obéit, on a pu choisir de ne pas désobéir.
Transition
S’il paraît impossible de dire
qu’obéir, c’est nécessairement renoncer à sa
liberté naturelle, c’est que, comme l’écrivait
Rousseau, « renoncer à sa liberté, c’est
renoncer à sa qualité d’homme. Une telle renonciation
est incompatible avec la nature de l’homme ». Elle est en
quelque sorte logiquement impossible. Comment concevoir alors une vie
sociale, par ailleurs nécessaire à l’humanité?
L’obéissance à des lois communes n’implique-t-elle pas
nécessairement qu’on renonce à sa liberté
naturelle pour se contenter de droits limités?