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Question

Bonjour, pouvez vous faire un commentaire sur ce texte sil vous plait ? avec le plan suivant =
1) Une critique naturaliste (2 paragraphes)
2) Une critique sociale. (2 paragraphes)
il faudrait au total 6 paragraphes avec une introduction et une conclusion... je ne suis pas douée pour les commentaires de texte.

Le mariage à la mairie était pour dix heures et demie. Il faisait très beau, un soleil du tonnerre, rôtissant les rues. Pour ne pas être regardés, les mariés, la maman et les quatre témoins se séparèrent en deux bandes. En avant, Gervaise marchait au bras de Lorilleux, tandis que M. Madinier conduisait maman Coupeau ; puis, à vingt pas, sur l’autre trottoir, venaient Coupeau, Boche et Bibi-la-Grillade. Ces trois-là étaient en redingote noire, le dos rond, les bras ballants ; Boche avait un pantalon jaune ; Bibi-la-Grillade, boutonné jusqu’au cou, sans gilet, laissait passer seulement un coin de cravate roulé en corde. Seul, M. Madinier portait un habit, un grand habit à queue carrée ; et les passants s’arrêtaient pour voir ce monsieur promenant la grosse mère Coupeau, en châle vert, en bonnet noir, avec des rubans rouges. Gervaise, très douce, gaie, dans sa robe d’un bleu dur, les épaules serrées sous son étroit mantelet, écoutait complaisamment les ricanements de Lorilleux, perdu au fond d’un immense paletot sac, malgré la chaleur ; puis, de temps à autre, au coude des rues, elle tournait un peu la tête, jetait un fin sourire à Coupeau, que ses vêtements neufs, luisant au soleil, gênaient.

Tout en marchant très-lentement, ils arrivèrent à la mairie une grande demi-heure trop tôt. Et, comme le maire fut en retard, leur tour vint seulement vers onze heures. Ils attendirent sur des chaises, dans un coin de la salle, regardant le haut plafond et la sévérité des murs, parlant bas, reculant leurs siéges par excès de politesse, chaque fois qu’un garçon de bureau passait. Pourtant, à demi-voix, ils traitaient le maire de fainéant ; il devait être pour sûr chez sa blonde, à frictionner sa goutte ; peut-être bien aussi qu’il avait avalé son écharpe. Mais, quand le magistrat parut, ils se levèrent respectueusement. On les fit rasseoir. Alors, ils assistèrent à trois mariages, perdus dans trois noces bourgeoises, avec des mariées en blanc, des fillettes frisées, des demoiselles à ceintures roses, des cortèges interminables de messieurs et de dames sur leur trente-et-un, l’air très comme il faut. Puis, quand on les appela, ils faillirent ne pas être mariés, Bibi-la-Grillade ayant disparu. Boche le retrouva en bas, sur la place, fumant une pipe. Aussi, ils étaient encore de jolis cocos dans cette boîte, de se ficher du monde, parce qu’on n’avait pas de gants beurre frais à leur mettre sous le nez ! Et les formalités, la lecture du Code, les questions posées, la signature des pièces, furent expédiées si rondement, qu’ils se regardèrent, se croyant volés d’une bonne moitié de la cérémonie. Gervaise, étourdie, le cœur gonflé, appuyait son mouchoir sur ses lèvres. Maman Coupeau pleurait à chaudes larmes. Tous s’étaient appliqués sur le registre, dessinant leurs noms en grosses lettres boiteuses, sauf le marié qui avait tracé une croix, ne sachant pas écrire. Ils donnèrent chacun quatre sous pour les pauvres. Lorsque le garçon remit à Coupeau le certificat de mariage, celui-ci, le coude poussé par Gervaise, se décida à sortir encore cinq sous.

1 Réponse

  • Bonjour/Bonsoir

    J'ai aussi ce devoirs a faire pour demain et je voudrais savoir si vous avez corrigé ce devoirs et pourrait me l'envoyer.Merci de ta compréhension,je vous souhaite une bonne soirée/journée

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